Pour la municipalité qui veut « reconstruire la ville sur elle-même », l’accueil des entreprises est essentiel. L’idée qui justifie les constructions de bureaux dans la zone du Pont d’Issy est d’avoir un « parc qui soit moderne et réponde aux attentes des responsables de l’urbanisme ».

Les anciennes entreprises locataires des bureaux rue de Rouget de Lisle et près des quais de Seine ont en effet quitté les lieux dès 2009, le propriétaire ayant voulu rénover des locaux vétustes et non conformes.

“Santini a su saisir ce basculement de modernité et passer de l’ère post industrielle à l’ère du numérique en passant par les médias de façon très habile” Daniel Calori, Sefri-Cime

A cela s’ajoute la forte implication du maire de la ville, André Santini. Tout au long de ses mandats, il a exprimé la volonté de « faire venir » les entreprises à Issy-les-Moulineaux.

Par exemple, l’arrivée du centre de recherche de Microsoft, un peu plus au nord du Pont d’Issy, en 2008 après que M. Santini soit allé au siège social de la société à Seattle pour convaincre ses responsables de s’installer chez lui. Avec Londres et Munich, Issy-les-Moulineaux est l’une des têtes de pont de Microsoft.

Destruction de locaux et rénovations, Issy s’adapte très vite, par rapport, par exemple, à La Défense.  

« Santini a su saisir ce basculement de modernité, explique Daniel Calori, promoteur immobilier chez Séfri-Cime. Son idée est de  passer à l’ère du numérique en utilisant les médias de façon très habile.

Il y a un vrai business autour de ces nouvelles technologies à Issy : elles y sont développées depuis 20-25 ans. Du coup, les développeurs ont envie de mener des projets ici car il y a une grande probabilité de succès. »

Des logements qui risquent

d'être délaissés

Le quartier du Pont d’Issy, parce qu’il est particulièrement bien desservi par les transports en commun,  est d’autant plus attractif pour ces sociétés qui se regroupent autour de la rue Camille Desmoulins.

Il est évidemment plus tourné vers les activités des entreprises que vers l’habitat. Cet aspect est vivement critiqué par les associations Val De Seine Vert et ACTEVI.

Les logements risquent d’être délaissés car ils rapportent moins à la ville que les bureaux. La construction de ces derniers coûte moins cher et les impôts sur les sociétés bénéficient à la fiscalité de la ville .